Fruits de réalisations tribales, villageoises et académiques, les tapis anciens ont de plus en plus d'intérêts pour beaucoup d'amateurs. Ils sont l'expression d'un art ancestral qui influence et inspire encore de nos jours des œuvres majeures ou plus modestes. Le côté folklorique, rustique et primitif des tapis de tribus et villageois montre une grande humanité alors que les tapis académiques et d'ateliers impressionnent par leur finesse et leur complexité de réalisation. De plus en plus rares, ces 'œuvres' reflètent la fin d'une époque.
Kerman laver : 1,10 x 0,70 m
Tapis iranien laine kurk, chaîne et trame coton, circa 1870. Format zarsharak.
Travail très fin. Etat d'usage sur toute la surface mais le tapis reste malgré tout très solide.
Restauration des bordures et points d'arrêt dans notre atelier (photos ci-dessous). Quelques restaurations antérieures d'une cinquantaine d'années.
Située au sud-est de l'Iran, à 1 800 m d'altitude, la ville de Kerman a la réputation d'être un des centres les plus prestigieux dans la réalisation des tapis. On attribue au village de Ravar les plus belles pièces dans la région de Kerman. Le nom de "ravar" a été transformé au fils du temps en 'lavar" et "laver".
Superbe kerman laver se composant d'un médaillon central bleu marine en forme d'étoile à huit branches sur un champ rouge carmen et de quatre écoinçons bleus pastels. Une multitude de fleurs sont représentées sur toute la surface ainsi que dans les bordures.
Un peu d'histoire …
Marco Polo (1254-1324) qui fît un séjour à Kerman, écrivit sur cette ville. Voici quelques passages :
"Creman est un royaume en Perse". " En ce royaume naissent en grande abondance les pierres qui s'appellent Turquoises". "Les dames et demoiselles brodent très finement et très noblement, à l'aiguille, sur des draps en soie de toutes les couleurs représentant des bêtes, des oiseaux, des arbres, des fleurs".
Il est à noter qu'à cette époque il s'agit de châles et non de tapis.
Au musée du tapis de Meched (Khorassan, nord-est de l'Iran), on conserve un fragment de tapis kerman remontant à 1476. Les réalisations de tapis d'atelier de Kerman prirent de l'ampleur durant la dynastie des Séfévides (1501-1732) et plus précisément sous le règne de Shahs Abbas (1588-1529) qui correspond à l'âge d'or du tapis académique en Perse.
Voulant développer l'art en Perse, Shah Abbas créa des écoles afin de former des Ustads (maîtres dessinateurs tisserands). Ces derniers réalisèrent des 'cartons' de tapis. Les dessins se composaient de motifs à médaillons, de scènes de chasses, de ramages de fleurs, d'arbres, de jardins, de mihrabs mais aussi de mosaïques.
Les créations majeures de tapis furent réalisées dans les villes de Kashan, Kerman, Tabriz, Meched et Ispahan. Le tapis devint académique.
Un arrêt brutal des réalisations des tapis de Kerman se produisit à la chute de la dynastie Séfévide notamment en raison d'invasions afghanes. En 1794, sous la dynastie Qadjar, la ville de Kerman fût détruite. C'est à partir du XIX siècle que des ateliers furent recréés par des artisans locaux mais aussi par des sociétés européennes pour le marché européen et à partir de 1920 pour le marché américain.
Gashghaï Iran : 2,53 x 1,65 m
Tapis iranien laine, chaîne et trame laine, fin XIX - début XX. Etat d'usage normal sur l'ensemble du tapis, vu son âge (entre 120 et 140 ans). Bordures et points d'arrêt restaurés dans notre atelier.
Ce gashghaï rare et authentique, au graphisme riche et travaillé, est dans un bel état de conservation.
Sur un champ bleu nuit, une multitude de motifs floraux (göls, palmes). Un médaillon central, des écoinçons rouge brique apportent de la fraîcheur. Une bordure principale composée de motifs floraux est encadrée de deux petites bordures 'hérati" ou 'samovari' (fleurs).
Ispahan ou Isfahan : 2,20 x 1,45 m
Tapis iranien laine kurk*, chaine et trame coton, circa 1900. Etat d'usage sur l'ensemble du tapis. Points d'arrêt et bordures restaurés. Tapis très solide malgré son âge.
Les tapis d'Ispahan sont parmi les plus beaux et les plus fins tapis d'Iran. Les premières productions débutèrent durant la dynastie des Séfévides (1501-1732) et plus précisément sous le règne de Shah Abbas le Grand (1588-1629). Interrompue au XVIIIème siècle par une invasion afghane, la production ne réapparut qu'à la fin du XIXème.
Mais c'est surtout au début du XXème siècle que les réalisations prirent de l'ampleur grâce à l'initiative de commerçants venus de Kashan et de Tabriz. Par tradition, ces réalisations étaient familiales, chez l'habitant.
Belle réalisation pour cet Ispahan de format dozar réalisé avec une grande maitrise et en laine kurk. Une multitude de fleurs et de rinceaux entourent un médaillon atypique, sur un fond bleu marine. La bordure principale, rouge carmin, réhausse l'ensemble du tapis.
Il est à noter que l'Ustad (maître tisserand) a réalisé un 'carton'** remarquable.
*Laine kurk : laine fine d'agneau prélevée par peignage. Laine solide et durable.
**Carton : Schéma de tapis. Il s'agit d'un dessin composé de petits carrés de couleurs, chacun correspondant à un nœud. L'Ustad est le maître qui réalise les cartons.
Ispahan Iran : 3,11 x 2,06 m Vendu
Tapis iranien laine kurk*, chaine coton, trame soie, circa 1940-50. Tapis restauré (franges en soie et bordures) dans les règles de l'art par un Maître tisserand (voir photos ci-dessous).
Etat exceptionnel.
Splendide Ispahan de format 'mian-farsh' ayant demandé une grande maîtrise dans sa réalisation. L'Ustad (Maître tisserand) a dessiné un carton remarquable de ce tapis classique devenu intemporel.
Un médaillon central est entouré d'une multitude de fleurs sur un fond vert d'eau. De larges bordures, riches en motifs floraux donnent un équilibre parfait. Belle polychromie.
Les tapis d'Ispahan sont parmi les plus beaux et les plus fins tapis d'Iran. Les premières productions débutèrent durant la dynastie des Séfévides (1501-1732) et plus précisément sous le règne de Shah Abbas le Grand (1588-1629). Interrompue au XVIIIème siècle par une invasion afghane, la production ne réapparut qu'à la fin du XIXème.
Mais c'est surtout au début du XXème siècle que les réalisations prirent de l'ampleur grâce à l'initiative de commerçants venus de Kashan et de Tabriz. Par tradition, ces réalisations étaient familiales, chez l'habitant.
Hériz : 2,80 x 2,10 m
Tapis iranien laine, circa 1940. Usures régulières. Tapis solide.
Située dans l'Azerbaïdjan iranien, à l'est de Tabriz, Hériz est une ville regroupant la production des villages voisins comme Ahar, Goravan, Sérapi, Bakhshayesh ... Les hériz ont la réputation d'être des tapis solides et très résistants à l'usure en raison d'une laine d'excellente qualité (noués avec le nœud turkbaff).
Les tapis hériz à dessins géométriques et à médaillon central s'inspirent d'une tradition familiale. A la fin du XIXème siècle, des commerçants de Tabriz firent tisser des tapis à Hériz en apportant un côté plus "raffiné". Malgré ce changement, beaucoup de tisserands ne voulaient pas utiliser de cartons et se référaient aux dessins traditionnels ou à des "vaghirehs". A cette époque et jusqu'au début de la Première Guerre Mondiale, des tapis en soie ont aussi été réalisés. Ils sont maintenant très rares et très recherchés.
Ce tapis intemporel aux couleurs lumineuses cuivrées est un bel exemple des réalisations d'une époque révolue. Sa géométrie n'enlève en rien à son élégance. Il a conservé ses couleurs, patinées avec le temps et par sa laine, son 'côté' confortable.
Hériz : 3,15 x 2,48 m Nouvel arrivage
Tapis iranien laine, circa 1930. Etat d'usage sur l'ensemble du tapis mais qui reste, malgré tout, un tapis solide.
Cet hériz traditionnel se compose d'un médaillon central géométrique dans des teintes douces et patinées. Bel équilibre de couleurs et de motifs.
Djoval yomouth : 1,57 x 0,92 m Nouvel arrivage
Devant de djoval yomouth turkmène laine, circa 1880. Très bon état de conservation vu son âge (140 ans au moins). Quelques restaurations antérieures sur le champ du tapis. Rare.
Le djoval est un grand sac de selle de forme rectangulaire utilisé par les nomades.
Situées sur la route de la soie, les tribus turkmènes et ouzbeks comme les tékkés, salors, yomouths, béchir reprennent un dessin intemporel appelé communément "pied d'éléphant" se composant du motif gül (fleur) décliné de façons différentes suivant les tribus. Ces dessins sont disposés en rangées.
Remarquable par sa finesse exceptionnelle, sa qualité de dessin et ses couleurs qui n'ont pas fané au fil du temps, cette pièce est l'œuvre d'un tisserand accompli possédant une grande maîtrise. Une large bordure travaillée entoure les güls (ou göls). Sur le bas du djoval, une bordure reprend un motif de zoomorphes.
Ensi tekké hatchlou Turkménistan : 1,60 x 1,11 m Vendu
Ensi tekké laine kurk, circa 1900, Usures régulières. Restauré dans notre atelier.
Travail très fin. Très bon état de conservation vu l'âge (au moins 120 ans). Rare. Couleur : marron.
Il ne s'agit pas d'un tapis comprenant un mihrab (tapis de prière) comme on pourrait l'interpréter. Les ensi tekké étaient utilisés comme portières à l'entrée des "tam oy" (tentes turkmènes). Appelé hatchlou ou hadtchlu (en arménien), l'ensi tekké se compose de quatre niches comportant des motifs de chandeliers comme celui-ci. Il est devenu très rare de trouver des ensi tekké.
Tafresh : 1,90 x 1,40 m
Tapis iranien de la région d'Arak (ouest de l'Iran) laine kurk*, chaîne et trame coton, circa 1930. Très bon état. Les bordures et les points d'arrêt ont été restaurés dans la tradition. Belle réalisation.
Proche de Saveh, la ville de Tafresh se situe au nord-ouest de Farahan. Ce tafresh
traditionnel de format dozar se compose d'un grand médaillon arrondi rouge-brique mis en valeur sur un fond ivoire uni (kafzadé). Des écoinçons de couleurs bleues marines et rouge-briques
prennent une large importance sur le champ du tapis. La bordure principale se compose de fleurs et est entourée de petites bordures "hérati" ou " samovari"**.
De part et d'autre du médaillon, on remarque une ligne de
"boteh"***.
*Laine kurk: laine fine prélevée sur le cou des agneaux.
**Hérati de bordure (ou samovari) : ce motif se compose de petites fleurs
représentées sur les bordures qui entourent le tapis. On le retrouve sur la majorité des tapis iraniens
***Boteh : Motif ancien ayant différentes significations. Il peut représenter la
transformation de Zoroastre en cyprés, symbole de l'éternité, mais aussi en goutte d'eau, en palme, en arbre. Le terme boteh signifie "buisson fleuri" en persan. Il existe une similitude avec le
yin et le yang.
Bakthiar faradoumbé : 2,35 x 1,55 m
Tapis iranien laine kurk*, chaîne et trame coton, 1920-30. Bon état de conservation. Belle réalisation. Rare. Bordures et points d'arrêt restaurés.
Cet authentique et élégant faradoumbé se compose du motif "göl farang" (rose de France) rappelant les dessins floraux des tapisseries d'Aubusson.
L'influence vient de la rose de Damas dont le motif de rose a inspiré les tapis Séfévides, qui à leur tour ont influencé les tapisseries européennes. A la fin du XIX siècle et au début du XX, ce
motif se retrouve en Orient sur les tapis et kilims du Karabagh (Caucase), sur certains tapis iraniens comme les bidjars et les sennehs, ainsi que sur les kilims moldaves des Balkans.
Situés à l’ouest de l’Iran dans la région du Chahar Mahal où vivent des populations d’origine « bakthiari » de souche lur, les bakthiars reprennent des motifs traditionnels « jardins » ou « 4 saisons » qui datent de l’époque séfévide, mais aussi des tapis à médaillon. Les réalisations majeures des bakhtiaris regroupent les villages de Shahre Kord, Shalamzar, Tchalechotor, Sarman, Armenibaft ainsi que Faradoumbé avec le motif göl farang.
Reflet d'un artisanat local, c'est à partir de la seconde moitié du XIXe siècle que beaucoup de dessins et de motifs de tapis furent élaborés en s'inspirant le plus souvent de réalisations
antérieures.
Ces créations témoignent d'un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération.
*Laine kurk: laine fine prélevée sur le cou des agneaux.
Bakthiar 'khan' shahr kord : 2,00 x 1,20 m Vendu
Tapis iranien laine, chaîne et trame coton, circa 1920.
Les bordures et les points d'arrêt ont été restaurés. Bon état. Usures d'usage. Belle patine. Rare.
Shahr kord au décor "jardin" ou "quatre saisons", se composant de losanges aux motifs différents dans un style naïf mais qui n'en est pas moins élégant. Le motif "zellol sultan" ou "zil il sultan" (vase de fleurs entouré de deux oiseaux), se retrouve dans deux losanges. Un cyprès zoroastrien, des bouquets de fleurs et deux oiseaux mettent également en valeur chaque caisson. Une petite bordure "herati" (fleurs) ainsi qu'une bordure plus large sur un fond beige, encadrent cette belle harmonie de motifs et de couleurs.
Khan : A la fin du XIX siècle, les bakthiaris se regroupèrent en une confédération sous l’autorité d'un Khan appelé Il Khan (Grand Khan). Ce tapis a été réalisé pour un Khan (commande ou présent).
Situés à l’ouest de l’Iran dans la région du Chahar Mahal où vivent des populations d’origine « bakthiari » de souche lur, les bakthiars reprennent des motifs traditionnels « jardins » ou « 4 saisons » s'inpirant de l’époque séfévide, mais aussi des tapis à médaillon. Les réalisations majeures des bakhtiaris regroupent les villages de Shahre Kord, Shalamzar, Tchalechotor, Sarman, Armenibaft ainsi que Faradoumbé avec le motif göl farang.
Kerman laver : 1,36 x 0,46 m Vendu
Tapis iranien laine kurk, chaîne et trame coton, fin XIX.
Travail très fin. Très bon état de conservation.
Tapis restauré dans les règles de l'art par un Maître tisserand (voir photos ci-dessous).
Située au sud-est de l'Iran, à 1 800 m d'altitude, la ville de Kerman a la réputation d'être un des centres les plus prestigieux dans la réalisation des tapis. On attribue au village de Ravar les plus belles pièces dans la région de Kerman. Le nom de "ravar" a été transformé au fils du temps en 'lavar" et "laver".
Ce magnifique kerman laver se compose de trois médaillons ivoires faisant penser à des vases. Des bouquets de fleurs ainsi que des "boteh" donnent un côté élégant et raffiné à cette réalisation majeure. Tous les détails du dessin "ressortent" d'autant plus sur ce fond uni (kafzadé) bleu marine. Une bordure discrète entoure le tapis.
Paotou : 1,15 x 0,82 m Vendu
Tapis chinois paotou (baotou) laine, chaîne et trame coton, début XX. Très bon état.
Ville de la Mongolie intérieure, située sur la rive gauche du fleuve jaune
(Huang Hé : 5164 km).
L'art du tissage des tapis paotous débuta au début du XIX siècle. La majorité des tapis paotous de la fin du XIX et du début XX sont généralement sur un fond bleu, plus rarement sur un fond rouge, ce qui les distinguent des autres tapis chinois. On retrouve le plus souvent des thèmes de paysages, de nuages, de motifs floraux, d'animaux, d'animaux imaginaires comme le phœnix ou le chien de Fô, mais aussi, des représentations humaines et des scènes d'intérieur.
Cette pièce au motif épuré et apaisant, est un bel exemple des paotous anciens. Sur un fond bleu, symbolisant le ciel, la vie et le renouvellement dans la nature, un phœnix*, sur un rocher et sous un arbre, regarde le ciel où l'on peut voir, en haut à gauche, un nuage symbole de puissance.
* le phœnix est un oiseau fabuleux qui tient du paon et du faisan. Emblème de l'impératrice et associé au dragon il devient symbole de bonheur.
Un autre symbole important est représenté. Il s'agit de la pivoine, à gauche, face au phœnix, emblème de la fécondité, représentant le printemps et considérée par les chinois comme la reine des fleurs.
Azerbaïdjan : 1,17 x 1,00 m Vendu
Tapis de l'Azerbaïdjan iranien, laine kurk, fin XIX. Rare.
Restaurations au fil du temps et usures d'usage.
Étonnant graphisme pour ce tapis qui a gardé ses couleurs d'origine prouvant la qualité des teintures.
Ce tapis de format zarsharak, en laine kurk (laine fine d'agneaux) est probablement de la région de Hériz où étaient réalisés des tapis de petits formats, aux motifs géométriques avec de la laine locale et ceci pour des réalisations antérieures au XX siècle. A partir du début du XX, avec l'implantation de commerçants venus de Tabriz, les formats des hérizs devinrent beaucoup plus grands.
Paire de sarough : 1,95 x 1,33 m / 1,95 x 1,37 m Vendu
Tapis iraniens de la région d'Arak, laine kurk, début XXème.
Usures régulières sur l'ensemble des tapis. Restaurations des points d'arrêt et nettoyages réalisés. Dans son jus.
Beaux saroughs aux motifs académiques s'inspirant par leurs médaillons, leurs écoinçons et leurs bordures de réalisations antérieures comme les kashans. Il est rare de trouver une paire dans les formats 'dozars'.
Kashan Motashem : 1,85 x 1,30 m
Tapis iranien entièrement en soie, vers 1880. Exceptionnel - Vendu
Tapis se composant d'un mihrab et d'un décor de vase avec des fleurs. De chaque côté du vase, se trouve un oiseau sur un socle.
Deux colonnes soutiennent le mihrab. Le champ du tapis est mis en valeur par des bordures samovari. Marques d'usures sur l'ensemble du tapis.
Motashem (Motachem ou Moshtashan) :
Le nom de Motashem fait référence à un illustre Maître tisserand (Ustad) de Kashan dont l'atelier réalisa des tapis d'une qualité, d'une finesse et de dessins exceptionnels.
Motashem était réputé pour l'élégance de ses cartons de tapis d'un grand raffinement et d'une grande richesse.
Le terme kashan Motachem désigne les plus fins tapis de Kashan.
Ville du centre de l'Iran, la réalisation des tapis de Kashan débuta durant la dynastie des Séfévides (1502-1736) précisément sous le règne de Shah Abbas (1588-1629).
Voulant développer l'art en Perse, Shah Abbas créa des écoles afin de former des Ustads (maîtres dessinateurs tisserands). Ces derniers réalisèrent des 'cartons' de tapis. Les dessins se composaient de motifs à médaillons, de scènes de chasses, de ramages de fleurs, d'arbres, de jardins, de mihrabs mais aussi de mosaïques.
Les créations majeures de tapis furent réalisées dans les villes de Kashan, Kerman, Meched, Tabriz et Ispahan. Le tapis devint académique.
Déjà, sous les Séfévides, les tapis de Kashan, étaient réputés.
Après des périodes troubles, au XVIII siècle, Kashan renoua avec l'art du tapis. Les réalisations de la fin du XIX siècle et du début du XX sont considérées comme majeures aussi bien en laine kurk qu'en soie (kurk : laine prélevée par peignage sur les agneaux).
Format ghalitché :
Le ghalitché est un terme employé pour des tapis d'une grande finesse.
L'appellation dozar est la plus courante pour les tapis de dimensions de 2,00 x 1,30 m .
Le zar est une unité de mesure persane correspondant à 1,06 m.
Le dozar correspond à 2 fois le zar.
Nous avons contacté le musée du tapis de Téhéran en avril 2016 afin qu'il nous donne un avis. La conservatrice du musée a eu la gentillesse de nous répondre.
Musée du Tapis de Téhéran
19/04/16
سلام
ع کس ف رش شما ر س ید آن چه از ع کس ب ه ن ظر م یر سد ف رش م ت ع لق ب ه شهر ک ا شان می ب ا شد و
ت ارب خ آن ب ه اوا سط دوران ق اجار می ر سد
ف رش ب ا ارزش و جزو ک ارهای موزه ای ا ست اگ رچه ب ه ن ظر م یر سد ب ه مرور زمان ک می ک ج و ن ا صاف
شده و از ل حاظ رنگ ن ا هماهن گی ب ه وجود آمده ا ست
اما آن چه ق اب ل ذک ر ا ست هرگ ز ن می ت وان از روی ع کس ن ظر ق ط عی داد و ف رش را ب ای د از ن زدی ک دی د
و ب رر سی ن مود
ب ا س پاس
Traduction française
Bonjour,
En se basant sur la photo reçue il nous semble que le tapis est un Kachan du milieu de la période Qadjar. C'est un précieux tapis de musée, malgré les irrégularités et les couleurs passées dû à
l'usage et au passage du temps. Mais il faut ajouter que l'on ne peut jamais donner un avis définitif sur un tapis en se basant uniquement sur ces photos, sans le voir et l'examiner de près.
Cordialement.