Fruits de réalisations tribales, villageoises et académiques, les tapis anciens ont de plus en plus d'intérêts pour beaucoup d'amateurs. Ils sont l'expression d'un art ancestral qui influence et inspire encore de nos jours des œuvres majeures ou plus modestes. Le côté folklorique, rustique et primitif des tapis de tribus et villageois montre une grande humanité alors que les tapis académiques et d'ateliers impressionnent par leur finesse et leur complexité de réalisation. De plus en plus rares, ces 'œuvres' reflètent la fin d'une époque.
Ferahan Iran : 1,84 x 1,36 m
Tapis iranien laine kurk*, chaîne et trame coton, circa 1880. Etat d'usage normal sur l'ensemble du tapis, vu son âge (140 ans). Bordures et points d'arrêt restaurés dans notre atelier. D'autres restaurations ont été réalisées au fil du temps. Rare.
Située au nord d'Arak (ancien nom : Sultanabad), ouest de l'Iran, le district de Farahan comprenait des villages réputés pour leur qualité de tissage. Très appréciés des Anglais à partir du XIX siècle, les Farahan sont des tapis résistants ce qui n'enlève en rien leur côté élégant. Ils sont réputés pour leur sobriété. Ce sont des tapis qui ont un velours ras avec une laine d'excellente qualité, teintée à partir de couleurs végétales. Beaucoup de Farahan ont un motif à médaillon central toujours bien équilibré relevé par une bordure samovari**. Ces tapis étaient souvent destinés au marché européen et plus particulièrement pour l'Angleterre.
Cet élégant farahan de format dozar est un exemple parfait des réalisations anciennes. La couleur orangée domine sur l'ensemble du tapis.
Un superbe médaillon noir, aux motifs floraux orangés et verts, contraste avec le champ ivoire du tapis. La bordure principale reprend des motifs floraux et des botehs*** et ses couleurs abrachés**** donnent beaucoup de charme à ce splendide Farahan.
*Laine kurk : laine fine d'agneau prélevée par peignage. Laine solide et durable.
**Samovari : ce motif se compose de petites fleurs représentées sur les bordures qui entourent le tapis. On le retrouve sur la majorité des tapis iraniens.
***Boteh : Motif ancien ayant différentes significations. Il peut représenter la transformation de Zoroastre en cyprès, symbole de l'éternité, mais aussi en goutte d'eau, en palme, en arbre. Le terme boteh signifie "buisson fleuri" en persan. Il existe une similitude avec le yin et le yang.
****Abrache : terme désignant une variation de tons dans une même couleur.
Sarouk Iran : 3,40 x 2,70 m
Tapis iranien laine kurk (laine fine prélevée sur les agneaux par peignage), chaîne et trame coton, circa 1920-30. Très bon état. Les bordures ont été restaurées ainsi que les points d'arrêt (restauration à la française) il y a quelques années.
Tapis solide et durable. Travail fin et soigné. Belle réalisation.
Située à 40 km au nord de Sultanabad (région d'Arak, ouest de l'Iran), l'ancien village de Sarouk (ou Sarough) était déjà connu au XIV siècle.
Les tapis de Sarouk et de ses environs étaient réalisés dans une tradition ancienne dans des petits ateliers. A partir du milieu du XIX siècle, la production s'est développée à la demande de compagnies européennes. Ces tapis étaient destinés au marché européen et dès le XX siècle, au marché américain ('Sarouk américain') où ils étaient tenus en haute estime. Avant 1913, les motifs étaient réalisés de mémoire. Par la suite, Georges Stevens demanda que les motifs soient dessinés sur des 'cartons'* avant la réalisations des tapis. Avant 1915, le velours des Sarouk étaient ras. Par la suite, le velours était plus épais car plus apprécié par la demande américaine.
Elégant Sarouk de format mian farsh, reprenant un thème floral sur un fond rose patiné appelé 'dughi'. Cette couleur particulière était obtenue à partir de colorants naturels : feuilles de vigne avec ajout de garance. On ajoutait au bain de l'alun et de l'acide lactique. Les vases de fleurs sont richement travaillés insérant pour quelques uns des botehs**. Six petites bordures au motif 'herati" ou "samovari (fleurs) encadrent une superbe bordure sur un fond bleu marine.
*Carton : Schéma de tapis. Il s'agit d'un dessin composé de petits carrés de couleurs, chacun correspondant à un nœud. L'Ustad est le maître qui réalise les cartons.
**Boteh : Motif ancien ayant différentes significations. Il peut représenter la transformation de Zoroastre en cyprés, symbole de l'éternité, mais aussi en goutte d'eau, en palme, en arbre. Le terme boteh signifie "buisson fleuri" en persan. Il existe une similitude avec le yin et le yang.
Ispahan Iran : 2,12 x 1,35 m
Tapis iranien laine kurk (laine fine d'agneau prélevée par peignage), chaine et trame coton, circa 1900. Tapis restauré dans notre atelier (points d'arrêt et bordures). Très bon état vu son âge. Rare. Tapis solide et durable.
Les tapis d'Ispahan sont parmi les plus beaux et les plus fins tapis d'Iran. Les premières productions débutèrent durant la dynastie des Séfévides (1501-1732) et plus précisément sous le règne de Shah Abbas le Grand (1588-1629). Interrompue au XVIIIème siècle par une invasion afghane, la production ne réapparut qu'à la fin du XIXème.
Mais c'est surtout au début du XXème siècle que les réalisations prirent de l'ampleur grâce à l'initiative de commerçants venus de Kashan et de Tabriz. Par tradition, ces réalisations étaient familiales, chez l'habitant.
Splendide Ispahan de format dozar, ayant demandé une grande maîtrise dans sa réalisation. L'Ustad (Maître tisserand) a dessiné un carton remarquable de ce tapis classique et intemporel.
Sur un fond rouge bordeaux, une série de médaillons et de semi-médaillons sont alignés, entourés d'une multitude de fleurs, de rinceaux et de botehs*.
Une belle bordure principale sur un fond bleu marine, riche en motifs floraux, est encadrée de petites bordures aleh abassi** et samovari***. L'ensemble donne un équilibre parfait. Belle polychromie.
*Boteh : Motif ancien ayant différentes significations. Il peut représenter la transformation de Zoroastre en cyprés, symbole de l'éternité, mais aussi en goutte d'eau, en palme, en arbre. Le terme boteh signifie "buisson fleuri" en persan. Il existe une similitude avec le yin et le yang.
**Aleh abassi : motif de tulipes stylisées faisant référence à Shah Abbas.
***Samovari : ce motif se compose de petites fleurs représentées sur les bordures qui entourent le tapis. On le retrouve sur la majorité des tapis iraniens.
Ghoum Iran : 2,06 x 1,35 m
Tapis iranien laine kurk et soie, chaîne et trame coton, circa 1950. Bon état.
Quelques manques de laine sans gravité (voir photos). Restauration des points d'arrêt et bordures dans notre atelier. Tapis solide et durable.
La ville de Ghoum ou Qum se situe à une centaine de kilomètres au sud de Téhéran. Les premières réalisations débutèrent dans les années 20-30, s'inspirant des réalisations de la dynastie des Séfévides des villes de Kashan, Tabriz, Ispahan.
Beau tapis académique au motif élégant et raffiné, de format dozar, ayant demandé une grande maîtrise dans sa réalisation. Bel équilibre de couleurs et de motifs: fleurs et rinceaux.
Au centre, un médaillon bleu marine et beige se détache d'un fond rouge qui, est lui-même, mis en valeur par un fond ivoire. Une bordure bleue ardoise est encadrée de deux petites bordures 'hérati' (fleurs).
Kerman laver : 1,10 x 0,70 m
Tapis iranien laine kurk, chaîne et trame coton, circa 1870. Format zarsharak.
Travail très fin. Etat d'usage sur toute la surface mais le tapis reste malgré tout très solide.
Restauration des bordures et points d'arrêt dans notre atelier (photos ci-dessous). Quelques restaurations antérieures d'une cinquantaine d'années.
Située au sud-est de l'Iran, à 1 800 m d'altitude, la ville de Kerman a la réputation d'être un des centres les plus prestigieux dans la réalisation des tapis. On attribue au village de Ravar les plus belles pièces dans la région de Kerman. Le nom de "ravar" a été transformé au fils du temps en 'lavar" et "laver".
Superbe kerman laver se composant d'un médaillon central bleu marine en forme d'étoile à huit branches sur un champ rouge carmen et de quatre écoinçons bleus pastels. Une multitude de fleurs sont représentées sur toute la surface ainsi que dans les bordures.
Un peu d'histoire …
Marco Polo (1254-1324) qui fît un séjour à Kerman, écrivit sur cette ville. Voici quelques passages :
"Creman est un royaume en Perse". " En ce royaume naissent en grande abondance les pierres qui s'appellent Turquoises". "Les dames et demoiselles brodent très finement et très noblement, à l'aiguille, sur des draps en soie de toutes les couleurs représentant des bêtes, des oiseaux, des arbres, des fleurs".
Il est à noter qu'à cette époque il s'agit de châles et non de tapis.
Au musée du tapis de Meched (Khorassan, nord-est de l'Iran), on conserve un fragment de tapis kerman remontant à 1476. Les réalisations de tapis d'atelier de Kerman prirent de l'ampleur durant la dynastie des Séfévides (1501-1732) et plus précisément sous le règne de Shahs Abbas (1588-1529) qui correspond à l'âge d'or du tapis académique en Perse.
Voulant développer l'art en Perse, Shah Abbas créa des écoles afin de former des Ustads (maîtres dessinateurs tisserands). Ces derniers réalisèrent des 'cartons' de tapis. Les dessins se composaient de motifs à médaillons, de scènes de chasses, de ramages de fleurs, d'arbres, de jardins, de mihrabs mais aussi de mosaïques.
Les créations majeures de tapis furent réalisées dans les villes de Kashan, Kerman, Tabriz, Meched et Ispahan. Le tapis devint académique.
Un arrêt brutal des réalisations des tapis de Kerman se produisit à la chute de la dynastie Séfévide notamment en raison d'invasions afghanes. En 1794, sous la dynastie Qadjar, la ville de Kerman fût détruite. C'est à partir du XIX siècle que des ateliers furent recréés par des artisans locaux mais aussi par des sociétés européennes pour le marché européen et à partir de 1920 pour le marché américain.
Tekké : 1,01 x 0,83 m Vendu
Tapis turkmène (régions Turkménistan et Ouzbékistan) laine, circa 1870. Etat d'usage normal sur l'ensemble du tapis vu son âge (environ 150 ans). Les points d'arrêt et les bordures ont été restaurés dans notre atelier.
Rare et authentique tapis tekké composé d'un motif géométrique répétitif en forme de losange inséré dans un rectangle. Ce motif est appelé 'aina-gotschak'. De part et d'autre, sur environ 10 cm, une multitude de fleurs adoucit la géométrie du tapis.
Remarquable par sa finesse et ses couleurs qui n'ont pas fané au fil du temps, ce tekké est l'œuvre de tisserands accomplis.
La garance était utilisée pour le rouge mais les parties rouges pourpres sont probablement à base de cochenilles.
Kazak Caucase : 2,20 x 1,30 m
Tapis caucasien laine, chaîne et trame laine, daté 1320 soit 1902 (calendrier chrétien). Très bon état. Rare.
L'appellation Kazak désigne des tapis noués dans un secteur montagneux comprenant la Géorgie et l'Arménie. Les kazaks englobent les petites villes ou villages de Bordjalou, Farchalo, Lambalo, Karachoph ...
Authentique Kazak se composant de trois médaillons insérant, pour celui du milieu, un motif de sablier symbolisant le temps qui passe, pour les deux autres, des zoomorphes d'araignées (tarentules).
Une première bordure ainsi que deux plus petites reprennent le motif 'S' représentant à l'origine un dragon bicéphale que l'on pouvait observer aussi sur des bronzes anciens perses, chinois et celtes.
Une dernière bordure sur un fond beige s'inspire d'un briquetage ancien.
Malgré son âge, les couleurs de ce Kazak n'ont pas fané. Quelques abraches (terme désignant une variation de tons dans une même couleur) sont caractéristiques de cette origine.
A noter : Les tapis récents 'kazak', réalisés par les pachtounes depuis les années 90, le plus souvent dans de grandes dimensions, reprennent les motifs des tapis caucasiens anciens mais ne sont en aucun cas des tapis caucasiens.
Kazak Caucase : 1,93 x 0,77 m Nouvel arrivage
Tapis caucasien laine, circa 1930. Etat d'usage. Points d'arrêt restaurés dans notre atelier.
L'appellation Kazak désigne des tapis noués dans un secteur montagneux comprenant la Géorgie et l'Arménie.
Ce tapis est composé d'un motif géométrique répétitif au centre, et est délimité par des bordures qui mettent en valeur le champ du tapis. On retrouve une bordure ale abassi (bordure tulipe) et une bordure 'eau qui court' qui entourent une bordure beige hérati, composé de fleurs et de svastikas. La qualité des couleurs qui n'ont pas fané avec le temps.
A noter un décrochement dans le motif de la bordure (voir photo en haut à gauche).
Kazak Caucase : 2,40 x 1,30 m
Tapis caucasien laine, chaîne et trame laine, daté 1949. Très bon état. Rare.
L'appellation Kazak désigne des tapis noués dans un secteur montagneux comprenant la Géorgie et l'Arménie.
Ce kazak authentique, de format 'kellé', est l'exemple parfait d'un travail traditionnel villageois propre aux tapis caucasiens et d'une époque révolue. Il est possible , vu son graphisme, qu'il s'agisse d'un kazak 'Lori Pambak', terme désignant des tapis réalisés au Nord de l'Arménie dans de petits villages rattachés à Lori dont le chef-lieu est Pandak et situés le long de la frontière géorgienne.
Sur un champ bleu marine très foncé (noir) quatre motifs géométriques de couleur 'fraise écrasée' très épurés contrastent avec différentes bordures travaillées.
Sur le champ 'noir', on remarque des motifs de sabliers, de göls (fleurs), ainsi que la date 1949 reproduite quatre fois. Le tapis a été signé, dans un médaillon, avec les initiales C et A.
Les octogones à l'intérieur de chaque médaillon représentent l'Univers.
Les bordures :
- bordure 'Aleh abassi' ( bordure tulipes) jaune orangée.
- bordure motif 'S'. Ce motif représentait, à l'origine, un dragon bicéphale que l'on pouvait observer sur les bronzes anciens perses, chinois et celtes.
A noter, une petite restauration (2 cm²) sur l'envers du tapis, non visible sur l'endroit.
Khamseh Iran : 1,98 x 0,87 m Vendu
Tapis de la région de Fars, sud-ouest de l'Iran, laine, circa 1850. Usures régulières sur l'ensemble du tapis. Restauration des points d'arrêt et des bordures.
Le nom de khamseh correspond à une confédération de cinq tribus nomades qui vivaient au sud-ouest de l'Iran. Cette confédération s'est formée à partir de la moitié du XIX siècle pour s'opposer aux gashghaïs.
Khamseh signifie "confédération des cinq". Khamsa ou khomsa voulant dire "cinq" en arabe. En Afrique du nord, khamsa est un talisman symbole d'une main protectrice.
En raison de la diversité des groupes ethniques constituant la confédération khamseh, on trouve des motifs variés: médaillons, hexagones, botehs, ...
Ce tapis d'un autre temps, rappelle notamment par ses couleurs, les tapis Afshar. Différentes bordures aux motifs de botehs et géométriques encadrent le champ du tapis composé de motifs floraux.
Le motif 'boteh' : Motif ancien ayant différentes significations. Il peut représenter la transformation de Zoroastre en cyprés, symbole de l'éternité, mais aussi en goutte d'eau, en palme, en arbre. Le terme boteh signifie "buisson fleuri" en persan. Il existe une similitude avec le yin et le yang.
Kirsehir Turquie : 2,02 x 1,30 m
Tapis de la Turquie centrale, laine, circa 1920. Très bon état vu son âge. Quelques restaurations ont été réalisées au fil du temps.
La ville ancienne de Kirsehir est située à mis chemin d'Ankara et de Kayseri.
Le motif de ce tapis de prière (namazlik*) est caractéristique des 'cartons' anciens et ceci depuis le début du XIX siècle. Le haut du mihrab est terminé par une niche et un arc en escalier surplombée d'un motif floral. L'œillet, caractéristique des tapis de Kirsehir, est représenté dans des panneaux à chaque extrémité du mihrab. Différentes bordures encadrent le mihrab de ce tapis aux couleurs vives et harmonieuses propres aux tapis du début du XX siècle.
*Le terme namazlik désigne, en Turquie, des tapis réservés à la prière
Kerman laver : 1,36 x 0,46 m Vendu
Tapis iranien laine kurk, chaîne et trame coton, fin XIX.
Travail très fin. Très bon état de conservation.
Tapis restauré dans les règles de l'art par un Maître tisserand (voir photos ci-dessous).
Située au sud-est de l'Iran, à 1 800 m d'altitude, la ville de Kerman a la réputation d'être un des centres les plus prestigieux dans la réalisation des tapis. On attribue au village de Ravar les plus belles pièces dans la région de Kerman. Le nom de "ravar" a été transformé au fils du temps en 'lavar" et "laver".
Ce magnifique kerman laver se compose de trois médaillons ivoires faisant penser à des vases. Des bouquets de fleurs ainsi que des "boteh" donnent un côté élégant et raffiné à cette réalisation majeure. Tous les détails du dessin "ressortent" d'autant plus sur ce fond uni (kafzadé) bleu marine. Une bordure discrète entoure le tapis.
Paotou : 1,15 x 0,82 m Vendu
Tapis chinois paotou (baotou) laine, chaîne et trame coton, début XX. Très bon état.
Ville de la Mongolie intérieure, située sur la rive gauche du fleuve jaune
(Huang Hé : 5164 km).
L'art du tissage des tapis paotous débuta au début du XIX siècle. La majorité des tapis paotous de la fin du XIX et du début XX sont généralement sur un fond bleu, plus rarement sur un fond rouge, ce qui les distinguent des autres tapis chinois. On retrouve le plus souvent des thèmes de paysages, de nuages, de motifs floraux, d'animaux, d'animaux imaginaires comme le phœnix ou le chien de Fô, mais aussi, des représentations humaines et des scènes d'intérieur.
Cette pièce au motif épuré et apaisant, est un bel exemple des paotous anciens. Sur un fond bleu, symbolisant le ciel, la vie et le renouvellement dans la nature, un phœnix*, sur un rocher et sous un arbre, regarde le ciel où l'on peut voir, en haut à gauche, un nuage symbole de puissance.
* le phœnix est un oiseau fabuleux qui tient du paon et du faisan. Emblème de l'impératrice et associé au dragon il devient symbole de bonheur.
Un autre symbole important est représenté. Il s'agit de la pivoine, à gauche, face au phœnix, emblème de la fécondité, représentant le printemps et considérée par les chinois comme la reine des fleurs.
Paire de sarough : 1,95 x 1,33 m / 1,95 x 1,37 m Vendu
Tapis iraniens de la région d'Arak, laine kurk, début XXème.
Usures régulières sur l'ensemble des tapis. Restaurations des points d'arrêt et nettoyages réalisés. Dans son jus.
Beaux saroughs aux motifs académiques s'inspirant par leurs médaillons, leurs écoinçons et leurs bordures de réalisations antérieures comme les kashans. Il est rare de trouver une paire dans les formats 'dozars'.
Kashan Motashem : 1,85 x 1,30 m
Tapis iranien entièrement en soie, vers 1880. Exceptionnel - Vendu
Tapis se composant d'un mihrab et d'un décor de vase avec des fleurs. De chaque côté du vase, se trouve un oiseau sur un socle.
Deux colonnes soutiennent le mihrab. Le champ du tapis est mis en valeur par des bordures samovari. Marques d'usures sur l'ensemble du tapis.
Motashem (Motachem ou Moshtashan) :
Le nom de Motashem fait référence à un illustre Maître tisserand (Ustad) de Kashan dont l'atelier réalisa des tapis d'une qualité, d'une finesse et de dessins exceptionnels.
Motashem était réputé pour l'élégance de ses cartons de tapis d'un grand raffinement et d'une grande richesse.
Le terme kashan Motachem désigne les plus fins tapis de Kashan.
Ville du centre de l'Iran, la réalisation des tapis de Kashan débuta durant la dynastie des Séfévides (1502-1736) précisément sous le règne de Shah Abbas (1588-1629).
Voulant développer l'art en Perse, Shah Abbas créa des écoles afin de former des Ustads (maîtres dessinateurs tisserands). Ces derniers réalisèrent des 'cartons' de tapis. Les dessins se composaient de motifs à médaillons, de scènes de chasses, de ramages de fleurs, d'arbres, de jardins, de mihrabs mais aussi de mosaïques.
Les créations majeures de tapis furent réalisées dans les villes de Kashan, Kerman, Meched, Tabriz et Ispahan. Le tapis devint académique.
Déjà, sous les Séfévides, les tapis de Kashan, étaient réputés.
Après des périodes troubles, au XVIII siècle, Kashan renoua avec l'art du tapis. Les réalisations de la fin du XIX siècle et du début du XX sont considérées comme majeures aussi bien en laine kurk qu'en soie (kurk : laine prélevée par peignage sur les agneaux).
Format ghalitché :
Le ghalitché est un terme employé pour des tapis d'une grande finesse.
L'appellation dozar est la plus courante pour les tapis de dimensions de 2,00 x 1,30 m .
Le zar est une unité de mesure persane correspondant à 1,06 m.
Le dozar correspond à 2 fois le zar.
Nous avons contacté le musée du tapis de Téhéran en avril 2016 afin qu'il nous donne un avis. La conservatrice du musée a eu la gentillesse de nous répondre.
Musée du Tapis de Téhéran
19/04/16
سلام
ع کس ف رش شما ر س ید آن چه از ع کس ب ه ن ظر م یر سد ف رش م ت ع لق ب ه شهر ک ا شان می ب ا شد و
ت ارب خ آن ب ه اوا سط دوران ق اجار می ر سد
ف رش ب ا ارزش و جزو ک ارهای موزه ای ا ست اگ رچه ب ه ن ظر م یر سد ب ه مرور زمان ک می ک ج و ن ا صاف
شده و از ل حاظ رنگ ن ا هماهن گی ب ه وجود آمده ا ست
اما آن چه ق اب ل ذک ر ا ست هرگ ز ن می ت وان از روی ع کس ن ظر ق ط عی داد و ف رش را ب ای د از ن زدی ک دی د
و ب رر سی ن مود
ب ا س پاس
Traduction française
Bonjour,
En se basant sur la photo reçue il nous semble que le tapis est un Kachan du milieu de la période Qadjar. C'est un précieux tapis de musée, malgré les irrégularités et les couleurs passées dû à
l'usage et au passage du temps. Mais il faut ajouter que l'on ne peut jamais donner un avis définitif sur un tapis en se basant uniquement sur ces photos, sans le voir et l'examiner de près.
Cordialement.