Loori, hosseinabad, malayer, bidjar, senneh ...
Reflet d'un artisanat local, c'est à partir de la seconde moitié du XIXe siècle que beaucoup de dessins et de motifs de tapis furent élaborés en s'inspirant le plus souvent de réalisations antérieures.
Ces créations témoignent d'un savoir faire ancestral transmis de génération en génération.
Tafresh : 2,00 x 1,35 m
Tapis iranien de la région d'Arak (ouest de l'Iran) laine kurk*, chaîne et trame coton, 1940-50. Très bon état. Les bordures ont été restaurées dans la tradition. Belle réalisation.
Proche de Saveh, la ville de Tafresh se situe au nord-ouest de Farahan. Ce tafresh traditionnel de format dozar se compose d'un grand médaillon arrondi bleu mis en valeur sur un fond rouge uni (kafzadé). Des écoinçons de couleurs bleues et marrons rappellent le médaillon central. La bordure principale se compose de fleurs et est entourée de petites bordures "hérati" ou " samovari"**.
De part et d'autre du médaillon, on remarque une ligne de "boteh"***.
*Laine kurk: laine fine prélevée sur le cou des agneaux.
**Hérati de bordure (ou samovari) : ce motif se compose de petites fleurs représentées sur les bordures qui entourent le tapis. On le retrouve sur la majorité des tapis iraniens
***Boteh : Motif ancien ayant différentes significations. Il peut représenter la transformation de Zoroastre en cyprés, symbole de l'éternité, mais aussi en goutte d'eau, en palme, en arbre. Le terme boteh signifie "buisson fleuri" en persan. Il existe une similitude avec le yin et le yang.
Hériz : 2,80 x 2,10 m
Tapis iranien laine, circa 1940. Usures régulières. Tapis solide.
Située dans l'Azerbaïdjan iranien, à l'est de Tabriz, Hériz est une ville regroupant la production des villages voisins comme Ahar, Goravan, Sérapi, Bakhshayesh ... Les hériz ont la réputation d'être des tapis solides et très résistants à l'usure en raison d'une laine d'excellente qualité (noués avec le nœud turkbaff).
Les tapis hériz à dessins géométriques et à médaillon central s'inspirent d'une tradition familiale. A la fin du XIXème siècle, des commerçants de Tabriz firent tisser des tapis à Hériz en apportant un côté plus "raffiné". Malgré ce changement, beaucoup de tisserands ne voulaient pas utiliser de cartons et se référaient aux dessins traditionnels ou à des "vaghirehs". A cette époque et jusqu'au début de la Première Guerre Mondiale, des tapis en soie ont aussi été réalisés. Ils sont maintenant très rares et très recherchés.
Ce tapis intemporel aux couleurs lumineuses cuivrées est un bel exemple des réalisations d'une époque révolue. Sa géométrie n'enlève en rien à son élégance. Il a conservé ses couleurs, patinées avec le temps et par sa laine, son 'côté' confortable.
Nahavand : 2,40 x 1,50 m
Tapis iranien, laine, fils de chaîne et trame coton, 1980-90. Très bon état, belle réalisation.
Tapis villageois de la région de Hamadan (ouest de l'Iran), comprenant 1200 villages.
Le motif de ce tapis est typique de cette région : un médaillon avec des rosaces arrondies et dans son champ, des bouquets de fleurs (göl). Belle qualité de laine et couleurs fruitées pour ce nahavand traditionnel. La qualité des nahavands est comparable à celle des malayers. Tapis solide et durable.
Bidjar : 1,97 x 1,28 m Nouvel arrivage
Tapis du Kurdistan iranien (ouest de l'Iran) laine kurk (laine fine d'agneau), chaîne et trame coton, circa 1950. Bon état général. Quelques restaurations dans les bordures et kilims.
Situé dans le Kurdistan , les bidjars sont tenus en haute estime, en raison de leur grande robustesse et leur résistance à l’usure. Ce sont des tapis appréciés par les amateurs en raison de leur authenticité et de leur charme typiquement persan.
Les tapis de bidjar et des villages des alentours sont réalisés avec le noeud turkbaff (noeud double) et sont réputés pour leur grande résistance à l'usure. Un bidjar traditionnel a de 3 à 5 rangées de fils de trame. De plus, la qualité de la laine et le tissage font que ces tapis sont pratiquement indestructibles. On les appelle "tapis de fer".
Bidjar traditionnel dans des couleurs pastel s'inspirant par son médaillon, ses écoinçons et ses bordures de tapis académiques. Le médaillon centrale est entouré du motif 'mahi'. Deux petites bordures aux motifs de 'S' et 'hérati' encadrent une bordure plus large au motif 'göl-farang'*.
Dans les années 50-60, les couleurs pastels et même fanées étaient appréciées en Europe. A l'envers du tapis les couleurs sont plus vives. La patine de ce tapis est due à un lavage plus intensif et typique de cette période. A noter : les franges ont été tissées.
*Göl farang : L'influence vient de la rose de Damas dont le motif de rose a inspiré les tapis Séfévides, qui à leur tour ont influencé les tapisseries européennes. A la fin du XIX siècle et au début du XX, le motif göl farangi qui signifie rose ou fleur de France se retrouve en Orient sur les tapis et kilims du Karabagh (Caucase), sur certains tapis iraniens comme les bidjars et les bakthiars du village de Faradoumbeh, ainsi que sur les kilims moldaves des Balkans.
Bidjar : 1,62 x 1,10 m Nouvel arrivage
Tapis du Kurdistan iranien (ouest de l'Iran) laine kurk (laine fine d'agneau), chaîne et trame coton, circa 1960. Bon état général.
Élégant bidjar de format zaronim, au motif floral sur un fond rouge patiné. Il se compose dans son champ d'un médaillon central et de quatre écoinçons assortis.
Tout autour, deux petites bordures hérati (fleurs) entourent une bordure plus importante au motif samovar (motif tortues). Tendance à se raréfier.
Kolyaï : 1,50 x 1,04 m
Tapis iranien laine, chaîne et trame coton, vers 1980. Bon état.
Kolyaï : ville du Kurdistan iranien, Ouest de l’Iran.
Tapis kolyaï (ou koliaï) aux couleurs fanées et au graphisme traditionnel s’inspirant de réalisations antérieures. Comme tous les tapis kurdes, la laine est d’excellente qualité ce qui fait de ces réalisations des tapis solides et durables (velours épais et compact).
Le médaillon central se détache sur un fond composé du motif mahi (à losanges). Quatre écoinçons ainsi qu'une belle bordure équilibre le champ du tapis.
A noter: une petite restauration au dos du tapis, non visite sur la surface.
Meymeh; 1,48 x 1,14 m
Tapis iranien laine, chaîne et trame coton, 1950. Bon état. Usure d'usage.
Les tapis de Meymeh, se reconnaissent facilement par leurs motifs en losanges appelés « djangali », c’est-à-dire « de la jungle ». Cette petite ville iranienne, située entre Kashan et Ispahan et proche de Djoshagan, a réalisé des tapis après la seconde guerre mondiale.
Couleur rose saumonée. Belle patine. Une bordure beige est entourée de deux bordures "aleh abassi" (bordures tulipes).
Kazak : 2,40 x 1,30 m
Tapis caucasien laine, chaîne et trame laine, daté 1949. Très bon état. Rare.
L'appellation Kazak désigne des tapis noués dans un secteur montagneux comprenant la Géorgie et l'Arménie.
Ce kazak authentique, de format 'kellé', est l'exemple parfait d'un travail traditionnel villageois propre aux tapis caucasiens et d'une époque révolue. Il est possible , vu son graphisme, qu'il s'agisse d'un kazak 'Lori Pambak', terme désignant des tapis réalisés au Nord de l'Arménie dans de petits villages rattachés à Lori dont le chef-lieu est Pandak et situés le long de la frontière géorgienne.
Sur un champ bleu marine très foncé (noir) quatre motifs géométriques de couleur 'fraise écrasée' très épurés contrastent avec différentes bordures travaillées.
Sur le champ 'noir', on remarque des motifs de sabliers, de göls (fleurs), ainsi que la date 1949 reproduite quatre fois. Le tapis a été signé, dans un médaillon, avec les initiales C et A.
Les octogones à l'intérieur de chaque médaillon représentent l'Univers.
Les bordures :
- bordure 'Aleh abassi' ( bordure tulipes) jaune orangée.
- bordure motif 'S'. Ce motif représentait, à l'origine, un dragon bicéphale que l'on pouvait observer sur les bronzes anciens perses, chinois et celtes.
A noter, une petite restauration (2 cm²) sur l'envers du tapis, non visible sur l'endroit.
Important : Souvent assimilés aux tapis caucasiens, les tapis récents d'appellation 'kazaks' réalisés au Pakistan ou en Afghanistan par les pachtounes depuis les années 90, qui reprennent les motifs des tapis caucasiens anciens 'kazaks' et conçus en Arménie et en Géorgie, ne sont en aucun cas des tapis caucasiens.
Erevan Caucase : 1,50 x 1,10 m Nouvel arrivage
Tapis caucasien laine, chaîne et trame coton, circa 1970. Très bon état.
Capitale de l'Arménie, Erevan a été fondée en 782 avant JC. "Erevan" est le centre de collecte de la ville de Erevan et également des tapis réalisés dans les villages des alentours.
Beaucoup d'attention dans la confection de ce tapis atypique des années 70 qui reprend des motifs d'animaux mythologiques (dragons, phœnix). Dans la partie supérieure du tapis et dans une niche, deux anges se font face.
A noter : En Arménie, le christianisme est la religion principale depuis au moins dix sept siècles.
Lori :
Situé à l’ouest et plus au sud dans le Fars, le peuple lur se compose d’une population semi-nomade. Les formats des tapis les plus courants vont du dozar (environ 2 m²) au kellé (1,50 x 3,50m environ). Les dessins géométriques peuvent rappeler les tapis caucasiens. Ce sont des tapis chaleureux et confortables s'intégrant aussi bien dans des intérieurs contemporains que traditionnels, aux graphismes stylisés et intemporels. Le charme de ces tapis est avant tout dû à leurs motifs simples voir naïfs, à la qualité des laines et à leurs couleurs étonnantes.
Lori : 3,26 x 1,80 m
Tapis iranien laine, chaîne et trame coton, circa 1950. Bon état.
Authentique lori au graphisme géométrique sur un fond aubergine. Couleurs chaleureuses et abrachées* dues à la qualité des laines et des teintures.
Rare par sa dimensions de format kellé. Ce lori est l'exemple parfait d'une époque révolue.
Tapis solide et durable.
*Abrache : terme désignant une variation de tons dans une même couleur.
Lori : 2,55 x 1,65 m
Tapis iranien laine, daté en persan 1379 soit 1959. Bon état.
Beau et authentique lori de format kellé sur un fond rouge profond où se détachent
deux médaillons bleu marine et rouge. Deux zoomorphes de bélier (au centre) ainsi que des poissons stylisés sont représentés. Une bordure originale et riche en motifs (botehs, poissons, motifs à
crochets) entoure le champ du tapis. Dans le médaillon du bas, le tapis a été daté en farsi lors de sa réalisation (1379 soit 1959).
Couleurs chaleureuses et abrachées. Tapis confortable, solide et durable.
Lori : 2,08 x 1,70 m Nouvel arrivage
Tapis iranien laine, chaîne et trame laine, circa 1950-60. Bon état.
Couleurs chaleureuses et abrachées pour ce lori aux motifs géométriques et de format dozar équilibré. Neuf hexagones noirs contrastent avec le rouge orangé du tapis. Zoomorphes et étoiles de Mèdes (étoiles à huit branches). Tapis confortable, solide et durable.
Abrache : terme désignant une variation de tons dans une même couleur.
Sarouk : 3,25 x 2,15 m
Tapis iranien de la région d'Arak (ouest de l'Iran), laine, 1950-60. Très bon état.
Tapis dans des tons de bleus se composant du motif en losange "mahi" . Une bordure plus colorée, à dominante rouge, réhausse le champ du tapis.
Belle qualité de laine. Solide et durable.
Malayer nanadj : 3,20 x 2,20 m
Tapis iranien laine, chaîne et trame coton, 1990. Etat excellent.
Très beau tapis nanadj réalisé dans la région de Malayer, nord-ouest de l'Iran. La production regroupe une variété de décors floraux ou géométriques.
On retrouve sur l'ensemble de ce tapis le motif samovar dit motif à "tortues".
Bel équilibre de couleurs dans des tons rouge, noir et cuivré. Tapis lumineux et confortable. Tendance à se raréfier.
Malayer : 3,86 x 0,83 m
Tapis iranien de la région d'Arak (ouest de l'Iran), laine, 1960. Bon état.
Malayer de format kénareh, aux couleurs chaudes et profondes, idéal pour un couloir avec un passage intensif. Trois médaillons sur fond noir sont mis en valeur par la couleur rouge brique qui les entoure.
Il devient difficile de trouver des kénarehs de cette qualité et dans des dimensions dépassant les trois mètres de long.
Malayer : 3,10 x 0,87 m Nouvel arrivage
Tapis iranien, région d'Arak (ouest de l'Iran) laine, 1950. Très bon état.
Malayer épuré. Un médaillon géométrique écru se détache sur un fond uni (kafzadé) rouge abraché, Une bordure hérati (fleurs) ainsi que quatre écoinçons discrets entourent le champ du tapis. Tapis atypique, belle réalisation;
Hosseinabad : 3,20 x 1,76 m
Tapis iranien laine, vers 1960. Bon état.
La petite ville d'Hosseinabad se situe au sud-ouest de Malayer. L'appellation "hosseinabad" regroupe un district d'une quinzaine de villages.
Bel hosseinabad de format kellé. Un médaillon central ainsi que quatre écoinçons mettent en valeur le champ du tapis, se composant du motif traditionnel mahi ou hérati sur fond noir, rappelant les malayers anciens. On retrouve dans les bordures le motif typique samovari (fleurs).
Ce tapis épais et confortable est idéal pour un salon, un bureau, un large couloir ou une chambre.
C'est un tapis solide et durable pouvant supporter un passage intensif. Belle patine.
Bakthiar faradoumbé : 3,00 x 1,70 m Nouvel arrivage
Tapis iranien laine, chaîne et trame coton, 1940. Très bon état de conservation. Belle réalisation. Exceptionnel.
Les bordures et les points d'arrêt ont été restaurés dans notre atelier.
Ce magnifique faradoumbé se compose du motif "göl farang" (rose de France) rappelant les dessins floraux des tapisseries d'Aubusson. Beaucoup d'attention et de maîtrise lors de la réalisation de ce tapis de format kellé.
L'influence vient de la rose de Damas dont le motif de rose a inspiré les tapis Séfévides, qui à leur tour ont influencé les tapisseries européennes. A la fin du XIX siècle et au début du XX, ce
motif se retrouve en Orient sur les tapis et kilims du Karabagh (Caucase), sur certains tapis iraniens comme les bidjars et les sennehs, ainsi que sur les kilims moldaves des Balkans.
Situés à l’ouest de l’Iran dans la région du Chahar Mahal où vivent des populations d’origine « bakthiari » de souche lur, les bakthiars reprennent des motifs traditionnels « jardins » ou « 4 saisons » qui datent de l’époque séfévide, mais aussi des tapis à médaillon. Les réalisations majeures des bakhtiaris regroupent les villages de Shahre Kord, Shalamzar, Tchalechotor, Sarman, Armenibaft ainsi que Faradoumbé avec le motif göl farang.
Reflet d'un artisanat local, c'est à partir de la seconde moitié du XIXe siècle que beaucoup de dessins et de motifs de tapis furent élaborés en s'inspirant le plus souvent de réalisations
antérieures.
Ces créations témoignent d'un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération.
Bakthiar : 2,42 x 1,47 m Vendu
Tapis iranien laine, 1950. Bon état. Tapis solide et durable.
Situés à l’ouest de l’Iran dans la région du Chahar Mahal où vivent des populations d’origine «bakthiari» de souche lur, les bakthiars reprennent des motifs traditionnels « jardins » ou « 4 saisons » de la ville de Tabriz, mais aussi des tapis à médaillon comme celui-ci. Les réalisations majeures des bakhtiaris regroupent les villages de Shahre Kord, Shalamzar, Tchalechotor, Sarman, Armenibaft ainsi que Faradoumbé avec le motif göl farang.
Bakthiar chaleureux et confortable de format kellé. Ce tapis est l'exemple parfait d'une tradition villageoise ancienne. Les couleurs, aubergine dans la bordure et framboise dans le champ sont abrachées*. Dans le médaillon central, les nuances de beige correspondent à la couleur naturelle de la laine. Deux silhouettes humaines féminines que l'on peut qualifier d'anthropomorphiques sont représentées dans le champ du tapis.
*Abrache : terme désignant une variation de tons dans une même couleur.
Bakthiar saman : 2,08 x 1,30 m Vendu
Tapis iranien laine kurk, chaîne et trame coton, 1960-70. Très bon état.
Les bakthiars samans sont réputés pour la qualité de leur tissage et de leur dessin. Sur cette pièce atypique les tisserands ont représenté le motif traditionnel "djangali" pouvant se traduire "de la jungle". Il se compose de motifs floraux géométriques regroupés en forme de losanges autour d'un médaillon central. On retrouve ce motif sur les kashans mais plus généralement sur les tapis djoshagan et memeh. Tapis très solide.